Monpazier
Le nom de Monpazier apparaît au xiiie siècle, lors de la fondation de la bastide, sous la forme latinisée de « Castrum Montis Pazerii », ce qui signifie « château (ou bien lieu fortifié) du mont de la paix ».
Traduit en occitan, il se compose de castel ; de mont ; issu du latin mons, montis) et de pazier, un dérivé de patz (qui provient, comme le français paix, du latin pax). « Castel » se serait perdu au fil du temps.
Histoire :
Fondation de Monpazier:
Après que le roi Louis IX a reçu l'hommage-lige d'Henri III d'Angleterre, le traité de Paris est signé par lequel le roi de France rend le Limousin, le Périgord, le Quercy, l'Agenais, et une partie de la Saintonge à Henri III. Philippe III le Hardi, roi depuis la mort de son père, Louis IX, hérite du comté de Toulouse, du Poitou et d'une partie de l'Auvergne. Au traité d'Amiens le 23 mai 1279, il doit céder l'Agenais, la Saintonge et le Ponthieu au roi d'Angleterre .
Alphonse de Poitiers avait fondé en 1261 la bastide de Villefranche-du-Périgord, à l'est de Monpazier, et en 1267 la bastide de Villeréal, vers l'ouest, sur les terres du baron de Biron.
Le roi d'Angleterre, maître de la Guyenne, a alors entrepris la construction de bastides pour
Monpazier est au départ une bastide anglaise fondée en 1284 par le roi d'Angleterre Édouard Ier pour fixer des populations sur ses terres d'Aquitaine, face à la France. Ses habitants bénéficient de nombreux avantages comme l'exemption d'impôt et l'abolition du droit seigneurial.
La construction de l'église et des remparts avec leurs fossés a dû commencer peu après la fondation de la bastide comme le montre un acte datant de 1289 du roi d'Angleterre.
Le roi d'Angleterre Édouard III se proclame roi de France en 1340. À Monpazier on remet en état les défenses, on creuse un réseau de caves communicantes et des couloirs souterrains.
En mai 1398, le roi Charles VI a accordé des lettres de rémission aux habitants de Monpazier pour leurs rapports qu'ils avaient eu avec les Anglais.
La paix va être troublée par les révoltes de la population contre l'augmentation des impôts ou la création d'impôts nouveaux pour payer les guerres. Si Monpazier n'a pas participé à la révolte, chaque foyer de la ville a dû payer 1 livre.